Les fossiles de mirages
Vous saluent d’un geste trop fier
De leurs fibrilles
La poussière vous connaît
Retouchant ses motifs d’un vent mauvais
Sur le chemin de vos regrets
La poussière vous concerne
Elle vous suit dans les
Moindres ruelles, jusqu’à
Vos médiocres hôtels
La poussière particulière
Et telle une sérénade
Par la fenêtre vient
Dormir sur vos effets
La poussière sans frontières
Sans frontières
Le désert égalitaire
Faute d’apocalypse
Un autre été arrive porté par les nuages
Et soudain vous rappelle l’Exode
… et le passage des sauterelles
(La poussière vous prévient)
Et si la langue indifférente du sirocco
Étouffe une à une les chandelles
Et même passée l’heure bleue
Du matin gris, Aigri du rose
Purgé du ciel
La poussière vous déteint
Observerez figé au milieu d’une rue ensablée
Ce qui devient
Le crépuscule
Réitère
Le sac de l’aventure toujours vide
Traîne telle une peau morte
Sur votre flanc
Mais déjà votre peau
Est bien morte
À l’aube, Vengeur Marseille
Quittera le port
Avec ou sans votre épiderme
Quelle différence
Ça peut bien faire?
De la poussière