PAROLES / LYRICS
toutes ces chansons / all these songs : ©
Xavier Paradis, 1998 - 2013
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Surlendemains acides (2013) |
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Je laisse mes plaies
reposer sur ton corps Je laisse tes yeux découper
le décor C'est purement amical Ton objectif a touché mes
blessures Hélas nos doigts ne se
touchèrent pas sur Le toit d'une cathédrale Sous son balcon une ville
se désespère D’être si belle mais si
loin de la mer Elle connaissait une
rivière souterraine Mais son chemin maintenant
est envahi Par les buissons d'orties Et la soif me poursuit Ta… perspective rend son
dernier soupir Mon cœur s’étrangle avec
les souvenirs Suspendus à tes mèches Au soir je jette quelques
pas dans la rue Histoire de fuir ou
d’apprendre à fumer Oh comme tu savais bien… Éteindre sur mes bras Au chant de la cigale Elsa, fais-moi mal Chante la cigale…Elsa,
fais-moi… Aléas, dernières chances Traversant la ligne
blanche… Merci pour l’insolence Embrassée de cuir aux
flancs d’un taxi La voir s’éloigner dans
l’aube avec poings serrés Vers le goût du vide plutôt
que l’ennui Un désir de suivre un fil
dérobé Aléas, dernières chances Traversant la ligne
blanche… Jugement de l’insouciance Invisibles câbles entre
untel et lui Invincible ambiguïté
répartie Caressant l’impossible Dernières chances Foudroyante innocence Traversant la ligne blanche Merci pour l’insolence Vacances à Maiori Et pourtant Il fallait fuir au signal
bleu Qui brillait sur le cours
figé De la Volga dans ses yeux Comment arrive-t-elle à
pleurer? Et pourtant j’avais bien
fui pour poser le Thé sur l’Oncle Déglingué Une fois rentré J’étais un vieillard mais
elle m’attendait Pour me confier des armes
souillées Qui glissaient de mes mains
Comme des civelles pressées Au milieu du triptyque du
jugement Dans les flammes de ses
entrailles Un four ou l’autre, oui
croire que nous Nous aimions comme le
lierre, le mur Quelques scutigères en
guise d’armée Pour défaire toutes les
valises d’ombres Qu’elle rapportait dans chaque
lit Tout en évoquant des choses
plaisantes Peut-être… peut-être… Parlons une fois, parlons
sans foi De cette romance innommable Ce coup de botte à la cage
thoracique Qui me fait maudire ma
chair Mais comment peut-elle…? Est-ce la peur d’être enfin
fou Qui nous laisse nous nuire
ainsi? Figures de vies, toutes
seules ensemble Mais comment pourrais-je…? Quelques scutigères en
guise d’armée Pour défaire toutes les
valises d’ombres Qu’elle rapportait dans chaque
lit Tout en évoquant des choses
plaisantes Peut-être des vacances à Maiori Autour de ton corps Les architectes Poussent des contreforts De béton vierge Déplient leur décor Un corset de craie blanche Château de ton corps Des plans pour construire Une chapelle sur les pentes
du chagrin Pour s’autodétruire Tu sais le calcaire blanc
ça s’effrite bien Tu es ta propre Sphynge Et les énigmes Résonnent encore Autour de l’angoisse Dansent tes miroirs brisés Menacent de nous perdre Quelle blessure choisir? Répondre ou mourir Au bout d’RT60 Au bout d’une fin Répondre ou mourir Main dans la main Autour de ton corps À tout bout de champ À tout le moins perdu RT60 Déjà un souvenir Rêve insonore À tout le moins perdu… Digresse, digresse que j’ai
suivie Digresse, vengeresse me
poursuit Laisse à mon adresse une
maladie Digresse, digresse que j’ai
suivie Retrace la détresse où je
suis Promène en laisse notre
folie Au fond d’une spirale
d’asphyxie Digresse livre l’ivresse
des profondeurs Digresse capitale de
douleur Caresse des pays extérieurs Digresse / Vengeresse /
Maladie La rosée s’endort sous les
conifères, la Lumière vient refroidir les
lampadaires Une rue effacée dans une
banlieue ouest Une falaise sur un fleuve
coulant vers l’est Et cette maison aux fenêtres
ouvertes Sur des cellules seulement en
apparence désertes Et par ces fenêtres une
vingtaine d’années Sont entrées, sorties sans
demander Pas eu le temps de reparler
aux murs Plus même un tiroir pour
couver une lettre obscure… J’étais à deux doigts de
trouver la porte unique Vers le club souterrain
ésotérique Sous l’escalier au fond d’un
cagibi Dans une malle où je ne me cacherai
plus, tant pis C’était une maison aux volets
ouverts La prison dont je ne voulais
pas m’enfuir Elle est toujours plus près de
la falaise Dans ma mémoire qui semble
rétrécir Et par les fenêtres une
vingtaine d’années Sont entrées, sorties sans demander Et comme par hasard une
vingtaine d’années Entrées et sorties sans même
se présenter Navette de
remplacement Faute de train Faute de train Je suis dans La navette de remplacement Qui fonce vers l'enfer, Le rocher lointain Ou juste Aldébaran Une poussée insistante Cette trajectoire un peu
fuyante Tel un pneumatique Projeté au hasard dans des
tubes faits de brique Le repli De l’espace Ton désir me suit Me dépasse Éclatement du signal Tes appels découpés en
lignes verticales Rebondissent
sur la carlingue Avion
fondamental Un tiret
de métal Passe sans
se retourner La comète Faute de
freins Peine à
éviter D’écraser
les chiens Transit
secondaire Qui fonce
vers l'Orient Ou juste Aldébaran Fantastique.
C'est fantastique. Métropole sous la pluie Laisse couler son
maquillage sur l’asphalte Du taxi j’observe le
dernier Feu d’artifice se noyer Le boulevard sous la pluie Va laisser fondre ses
ennuis sur l’asphalte Une ex-gothique cherche
Blanche Neige À pas d’heure dans un
démeublé Pas d’heure encore le
démeublé Une vieille copine écoute
Marcel déchiré Qui déclare ouverte sa
relation Cherche à meubler
conversation Plus tard assis sur la
moquette Marcel-Blanche-Neige écoute une
grande fille extrême Elle voudrait bien lui
expliquer Qu’elle se fout bien des
préjugés Qu’enfin son corps est un
canevas Qu’elle doit souiller c’est
une démarche comme une autre Pour parvenir à retrouver Quelque chose… mais j’ai
oublié Laisse couler son
maquillage sur l’asphalte Miroir et clin d’œil
sulfureux De Cléopâtre en signe
d’adieu Un autre « aftère », chez qui encore Coupes de plastique jusqu’à
l’aurore Est-il temps de rentrer
chez moi… Amant cocu d’une métropole Vient d’être avalé par la
banquette arrière Du taxi j’observe le
dernier Feu d’artifice se noyer Métropole sous la pluie Est emportée par les
rivières de goudron Demain il ne restera rien Que des taches d’huile sur
l’asphalte Des moisissures ça et là... Quand la ville aura tout
pleuré Au bal des chansons muettes Au point où nous en sommes Au point où nous, En somme, À l’aquarium de la morgue Autour de ton corps À l’aquarium de la morgue Autour de ton corps À tout bout de champ À tout le moins perdu |
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Automelodi (2010) |
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C’était un prisme agréable Avec des angles formidables Je lui disais «Emmène-moi! Là où les formes font la
loi!» Il était beau, mon prisme à
moi Au plus fort de ses angles
droits Il m’allumait par
réfraction Avec son regard de zircon Te souviens-tu de ces
soirées ? Au bord d’un axe, sur le
quai Assis à boire quelques
cylindres Nous nous
sentions si… symétriques Je me souviens de toi, mon
prisme Es-tu toujours en forme? Une sensation m’obsède
encore: Je sens tes surfaces,
contre mon corps Dans nos élans, mon prisme
et moi Nous pouvions rêver de
schémas Nous pensions même à développer Un petit système modulaire Notre alignement était si… Pur et juste, mais… Nous vivions dans la
démesure Nos folles nuits de dodéca-danse Vinrent éroder cette coïncidence Je l’ai connu en parallèle,
et je l’ai per-pendiculaire Je l’ai aimé en parallèle,
et je l’ai per-pendiculaire (…) Airline Now you're buying some airline tickets Remember you used to tell everybody Seems you're burning that candle at both ends Say, you might, you might as well… ...learn how to… swim
So move on! Fill that old suitcase and then… And then…just move on… Fly away! (now…) J’ai une guitare rose Quand je joue, c’est
« métamorphose » Entends-tu, camarade, cette
mélodie Entends-tu l’écho de mes
harmonies J’ai des artifices, des
délices Des hélices qui me
projettent au bout du vice Et je me perds dans les
voiles de Stevie Nicks Je me précipite dans le
vide De précipices peuplés de
voix répétitrices Et quand le vent se mêle
aux cloches de ma folie Ça résonne comme Orléans et
Beaugency J’ai une harpe rose Quand je joue, c’est … Parfois je crois qu’elle
joue toute seule Justement Maintenant je crois qu’elle
joue toute seule Tu l'entends? Parfois je crois qu’elle
joue toute seule… Maintenant elle joue…toute
seule Tu l'entends? Te souviens-tu d’un certain
stylo Que tu cachais dans ta
veste le soir Te souviens-tu des petits
papiers Qui se froissaient dans tes
poches chaque soir Que tu ne retrouvais pas le
lendemain Qui se désintégraient à
coups de lessive Les meilleures billes ne
laissent pas de trace Et savent se fondre aux
papiers qu’elles embrassent J’ai l’occasion de comparer
plusieurs modèles Car j’en égare
régulièrement Et parfois sans prévenir Au coin d’une syllabe Le sommeil me surprend mais Le stylo-bille ne dort pas… Je me réveille dans une mer
d’encre Lancé à toute allure, je
fonce sur les portes Je fonce sur les portes
automatiques Projeté comme une balle
perdue, je dépends du regard De l’œil magique des portes
automatiques La charge d’un bélier en
plein cœur du trafic Je fonce sur les portes
automatiques Qui transporte avec lui la
cornée du cyclone Je fonce sur les portes
automatiques Que voulez-vous dire
vraiment? Redites-moi clairement Je ne lis plus entre vos
lignes En avez-vous pour
longtemps? Certains détails
m’échappent, en fait je n’ai rien compris Concentré sur les portes
automatiques Veuillez reformuler ces
propos sarcastiques Je m’occuperai de portes
automatiques Parsemez votre discours
d’exemples très concrets Que je peux rattacher à mon
quotidien Désolé mais cette fois-ci
vos métaphores brillantes Me font autant d’effet
qu’un solo d’horloge parlante Que voulez-vous dire
vraiment? Redites-moi clairement Je ne lis plus entre les
lignes mais je sais Franchir les portes grâce
aux rayons de rien Propulsé à toute allure, je
fonce sur les portes Je fonce tout droit sur les
portes vitrées Projeté comme une balle
perdue, je dépends du regard De l’œil magique des portes
automatiques Je me moque de vos sirènes
et de vos gyrophares Plus rien ne modifiera ma
trajectoire Mon corps fend l’air avec
une telle vélocité Que les arrière-pensées
n’osent même plus me pourchasser Avec toute la majesté d’un
chariot d’épicerie Je fonce sur les portes
automatiques Je n’obéis plus qu’à mon
instinct balistique Tel un cow-boy sur une
charge atomique S’il me reste un doute je
prie pour que ces portes-ci Puissent bien remplir leurs
fonctions automatiques … Je fonce sur les portes
automatiques… J’ai rien à dire sur la
bohème Les plaisirs simples me
rendent muet Rien à rajouter sur les
jours légers Qui tournoient et foutent
le camp Comme des feuilles
d’assouplissant Et les jeunes filles dans
le vent Et si tu cherches tu me
trouveras En laverie Jazz Rue du Progrès, 623 Buanderie Jazz À moins que Montréal ne se
noie… Pour ton souvenir qui ne
s'efface pas… Oh...de nos jours On se protège comme on peut Dans un sèche-linge j'ai
caché mon coeur Ça rétrécit j'en ai bien
peur Et nos lettres enflammées Dans la lessive n'ont pas
fait long feu Quoi? Je l'ai pas fait
exprès... (…) Rien à retenir sauf les
soupirs Sur notre histoire
abandonnée dans le vide -Comme des guirlandes dans
la vitrine- Ça amuse les touristes Qui viennent de me rappeler Que ma vie n'est qu'un
autre ... cliché: Un badge, un foulard, une
larme Hypochlorite sur ton slim jean. Oh si tu cherches tu me
trouveras (…) Et ne me demande surtout
pas Ce qu'elle a de Jazz Et si tu m’aimes tu
reviendras En laverie Jazz S'il est trop tard tant pis
pour moi… Et quand tu lessiveras sans
moi Je ne le saurai pas Quand tu oublieras tout de
moi Je ne le saurai pas Et si tu cherches...
Et vous ne voudrez pas
sortir… On a rapporté hier des cas
de véhicules carnivores Non vous ne voudrez pas
sortir…
Bonjour chères auditrices Bien sûr vous êtes blême Et vous n’voulez
toujours pas sortir… Bien sûr les rues sont
infestées par des diététiciens sauvages Qui pourraient bien vouloir
vous entretenir, mais… Êtes-vous prêtes pour la
rentrée 3007? Les caravanes de
souffleuses avancent implacablement
Pression Cinq jours semaine
j’apparais Dans un building à la Kafka L’horodateur en fait foi Pas en retard non mais tout
juste un peu juste Une chemise fraîche à tous
les matins De salissant mon travail ne
présente rien Pourtant au soir quand j’ai
fini Je me sens couvert de suie Je suis un employé terne (…) Je suis un bouquet de
cernes Un jour peut-être, qui sait L’employeur soulignera ma
fidélité Une plaque, un stylo doré Une belle repro’ laminée Mais dans mes nuits, sauf
erreur Je ne rêve plus qu’à des
tunnels et dans la noirceur Je n’entends plus qu’une
seule question Combien de temps durera
encore la pile De ma lampe de poche? (…) Un parapluie dans le
vestiaire Une photocopieuse solitaire Des salutations austères Et le code vestimentaire Matin cloné zéro Celsius Et la nausée me rattrape
dans l’autobus Et sous mes deux yeux
constatez Les cernes couleur de café …et ma foi: Y’a plus que la chaussée
devant nous Alors que s’écroulent les
viaducs derrière les roues Tous les passagers se taisent,
car voyez Nous sommes tous résignés Nous sommes des employés
ternes Seulement décorés de cernes Nous sommes des employés
ternes Éternellement subalternes Autrefois étudiants moyens Bientôt des vieillards
aigris Qui auront travaillé toute
leur vie Pour crever seuls dans leur
lit Nous sommes des employés
ternes Des parapluies dans le
vestiaire Je suis un employé terne Une photocopieuse solitaire Des salutations austères Et le code vestimentaire Je suis un employé terne Un corridor circulaire Le hall d’entrée en hiver Limite Malade S’rait bon d’s’revoir (Ami, ça change) Ami j’ai espoir que ça
change bientôt: Regarde là-bas le ciel Presque clair, même la nuit Regarde un peu plus loin
vers l’ouest Au bout de l’auvent de
nuages: J’en suis sûr, c’est un
présage. …et puis : S’rait bon d’s’revoir Tu sais…s’rait
bon d’s’revoir (Ami, ça change) Un cinéma de seconde zone De sous mon traversin-toscope J’ai vu en rêve la
bande-annonce On y voit tous les vieux
copains, Au rendez-vous des
sans-patrie Dans un parking pour
séléniens (Ami, je crois) S’rait bon d’s’revoir Comme ça…s’rait bon d’s’revoir (Ami, ça change) Je vois des guitares à
miroirs De nouvelles bottes, pour
les zigzags Des microsillons en
spirales Des combinaisons
d’astronaute Dans la fumée des
propulseurs Regarde là-bas: tu les
vois? (…) S’rait bon d’s’revoir N’est-ce pas ? S’rait bon ça... Je monte dans ta fusée
d’occase Les phares dessinent le
chemin Ici, devant, là-bas, plus
loin Et on fonce… dans une
plaine de réverbères Dans la salive de leur écho Sur le polymère des autos Et lorsque déserté dans
l’insomnie j’écoute Au loin le chant des
catadioptres sur la route Et qu’ils me rejouent les
refrains De nos souvenirs motorisés S’rait bon d’s’revoir Un jour (un soir) Ce soir…s’rait
bon d’s’revoir (…) L'Écran de fumée Par une nuit en labyrinthe Nous étions jeunes pour rien Sans perspective de matinée Adolescents désorientés Que s'est-il passé? Dans l'écran de fumée Sur un terrain miné Dans l'écran de fumée Dans ce regard glacé… J'ai dû m'égarer... Le plan imprécis des
tranchées M'avait mal renseigné Quand ils ont ordonné la
charge... Elle était face à moi Dans l'écran de fumée En un clin d'oeil glacé Je me suis trompé Je ne voulais pas tirer Dans l'écran de fumée Les coeurs peuvent s'effacer Et il ne reste que des
poignards Des lames empoisonnées Et chaque nuit je panse les
plaies Je vois son corps qui se
défait Les bandages qui ne
retiennent pas Le sang qui recouvre mes
doigts Dans l'écran de fumée Les remords savent danser Dans l'écran de fumée Jamais plus je n'irai…Bienvenue
au club Kriegspiel Cruel Cette dévotchka
sans expérience Dans la mêlée dansait Des contre-jours dans les
cheveux Des poignards |
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Automelodi fait ses courses (2009)
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Me voici, Puisqu’il le faut Sous le plateau Je vous arrose, c’est mon rôle Je me faufile Entre les tables’affecté Entre les luxes étudiés Et les convives lubrifiés Les ingénues Les contenances maintenues Les jeunes premiers Les provinciales notoriétés Qui ont des tas de relations Happening Méli-mélo Les phonobasses À gauche – à droite Effet Doppler Des phonobasses Des contresaxes… Et le temps coule Perdu l’contrôle Les verres se vident Et moi je glisse... Entre pop-désespoir et le
prolétariat Me voilà, me voilà… (Sous-entendu) Me voici, Dans l’entracte-congestion ...La décontracte-diversion La clef de voûte du théâtre La scène-bonus Sur la moderne-moquette Sur la moderne et dans le hall Quelques boas À déboîter Quelques colliers à dérober Étourdissements, rafraîchissements... Mais je l’ai vue Patinant gracieusement sur la moquette Il est trop tard Moi je ne suis qu’une débutante Vous êtes adroite …Et élégante Oh, vous alors... Qui m’envoyez vos secrets projectiles Je vous adore, je prends la fuite Dans la doublure de velours D’un corridor demi-jour Vous voilà, vous voilà Pour la poursuite en sourdine Et pour les sous-entendus Vous voilà, vous voilà Juste une poursuite en sourdine Et quelques sous-entendus Vous voilà, vous voilà, vous voilà… Out of sync Remember how we never met? I remember that day on the left bank Like a postcard floating in the sink Hey, remember that rainy day? That’s when I realized you were right… Stay around while I forget you I’ll close my eyes and I’ll write your name Out of sync Remember how we never met? Revolving in the doors of the hotel I never quite got to your room The message I left was deleted That souvenir never existed Stay around while I forget you I’ll close my eyes and I’ll write your name Petite guêpe, Accroche-toi je t’emmène
sur ma Vespa Accroche-cœur je t’emmène
où tu voudras Dis moi, Comptes-tu rester guêpe
toute ta vie? Et pourras-tu m’aimer même
si je t’aime? Tu n’entends pas Mes questions sont déviées
par ton foulard Et sur la voie publique Les véhicules sont des
gommes qui effacent mes paroles Alors tant pis Le scooter contourne les
attractions D’une capitale que j’ai
imaginé Nous ne savons pas ce que
nous manquons Mais j’ai si peur – surtout
je ne veux rien gâcher Le moteur lâche au milieu du trafic Je n’pourrai pas te
déposer Tu disparais au métro République Je fais comme si de rien était Ciao… La vespa est à vendre Un modèle 77 Offrez ce que vous voulez D’ailleurs elle est cassée Mais c’est presque donné Achetez-la pour les pièces Ces histoires de garage Là franchement comme
métaphore J’aurais pu faire mieux Et j’aurais pu dire mieux Quand tu t’es envolée Qu’est-ce que j’ai dit…? …Ciao … Et alors…quoi? Et alors…ciao Et je m’efface au milieu du trafic Mais j’ai du mal à circuler Quand le souvenir d’une guêpe me pique Je fais comme si de rien était Je pleure comme si de rien était Ciao… Ciao signorina Il faut peut-être plutôt
dire Adieu Ciao Mais cette fois Ça veut peut-être plutôt
dire Adieu Ciao signorina Parce que je n’arrive pas à
dire Adieu (…) Ciao Mais cette fois Il faut peut-être plutôt
dire Adieu Ciao signorina Parce que je n’arrive pas à
dire… Ciao (…) |