Angoisses d'Orléac

Hors d’élan, où j’en suis
Notre-Dame des Soucis
Fantôme

Hors du temps bouge ainsi
Notre drame d’insomnie
Lent flot

–Où même les bouées s’abîment

Tu rêves dans l’autre pièce
Et je ne veille qu’en vain sur toi
J’écris d’une autre angoisse
Où je ne peux hélas plus rien pour toi
Et je voudrais te dire
Qu’aucun de nous ne souffrira
Je voudrais le dire en vain
Mais je ne suis pas encore mort pour toi

Antichambre où rancit
Notre dérive, tu me dis
Fantôme

Quand les bouées coulent au fond du fjord
Beau langui
Notre drakkar d’insomnie entonne

Au Large un largo pour noyés

Les questions de ces nuits
Où tu glanes les peurs d’occis
Embaument

Comment marchander la mort en
Or du temps d’agonie
Dont tu aimes charger ta vie d’avance

Mais les bouées s’oublient au fond du fjord

(Et au fond...
En somme je ne veille qu’en vain sur toi)